Bonjour à tous,
Ces quelques lignes pour rappeler un épisode malheureux de notre histoire , faites de locutions latines pour montrer à une certaine ministre que le latin est encore bien vivant ! Je regrette de n'avoir pas pris le latin au lycée , j'avais choisi le pataouète !
Ci dessous un lexique approximatif de quelques locutions si vous n'êtes pas agrégés en latin ...
Et pardon pour les puristes si ce texte manque de rigueur .. latine !

pro memoria : pour mémoire
aura populis : faveur populaire
absolutum dominium : pouvoir absolu
homo salvatore : le sauveur
coram populo :en public
bona fide : de bonne foi
ad litteram : à la lettre
alta fabula est : la pièce est jouée
ex cathedra : d'un ton doctoral
ad patres : vers les ancêtres
ales jacta est : le sort en est jeté
alma mater : mère nourricière
annus horribilis : ce n'est pas ce que vous croyez ,mais année horrible
exabrupto : de façon brutale
alibi : ailleurs
deus ex machina : dénouement heureux
supremum vale : adieu pour toujours
carpe diem : la vie est courte , se hâter d'en jouir
quo vadis : où vas tu
vivere parvo :vivre de peu
sol lucet omnibus : le soleil brille pour tout le monde
in petto : intérieurement

J'espère que vous n'avez pas trop mal à la tête !
Rob

Le texte.

J'EN PERDS MON LATIN

Je vous le dis '' pro memoria '', depuis le balcon du '' forum ''
l'homme providence se tenait grace à notre '' aura popularis '' en '' absolutum dominium '',
c'était ' je vous ai compris' '' dixit '' le soit disant '' homo salvatore '' devant le '' coram populo '',
mais on s'est aperçu un peu tard qu'il pensait '' a contrario ''.
On s'était cru pourtant '' bona fide '' car on avait pris ces mots '' ad litteram ''
alors qu' '' in fine '' ce n'était qu'une '' acta fabula est '' jouée à notre grand dam.
Par la suite il nous a asséné '' le '' vade retro satana ''
d'une manière la plus '' ex cathedra ''
et nous avait envoyé '' de facto '' pratiquement '' ad patres ''
convaincu qu'il était sans '' errare humanum est ''.
Surement qu'il nous considérait comme des '' persona non grata ''
et qu'il devait nous prendre pour des gens '' a minima '' ...
Forçés de se dire '' ales jacta est '' alors que '' l'alma mater '' nous avait abandonnés,
après une '' annus horribilus '' il fallait '' a fortiori '' qu'on parte au plus vite et '' sine die ''.
Poussés vers l' ''exit '' de façon '' ex abrupto '' et '' manu militari '',
c'est '' in extremis '' en débarquant en France qu'on s'est retrouvés dans un nouvel ''alibi '' ,
le '' deus ex machina '' n'ayant pas résolu nos difficultés,
il n'y avait plus qu'à dire '' supremum vale '' à nos '' terra '' et '' thalassa'' perdues à jamais.
C'est sans '' far niente '' que notre '' modus vivendi '' s'est adapté
pour '' ad vitam eternam '' en pensant '' carpe diem '' il fallait faire '' tabula rase '' du passé,
les uns et les autres se disaient '' quo vadis '' , ils se réconfortaient '' grosso modo ''
et espéraient un '' vade in pace '', mais pour certains c'était '' vivere parvo ''.
Avec nos '' curriculum vitae '' et '' agenda '' on a rêvé d'un '' sol lucet omnibus ''
et d'un '' nec plus ultra '' sans faire ni '' qui pro quo '' ni '' lapsus '',
c'est '' quasi modo '' qu'on a pu reconstruire '' ad hoc '' notre vie
et qu'on a pu '' in petto '' se dire enfin '' fiat lux '' avec l'aide de la '' manus dei ''.


Robert Voirin