MOTS D'HISTOIRE

 

C'était " le commencement de la fin " et le début du cauchemar,

on venait de nous asséner un "  coup de Trafalgar '',

" ils se moquent de nous comme de l'an quarante "ceux qui nous gouvernent

se disait on, et en plus ils nous faisaient " prendre des vessies pour des lanternes ''.

On s'est retrouvés rapidement "dans la dèche "et dans la peine,

alors là vraiment on était " bons comme la romaine ",

victimes du "coup de Jarnac ''

nous qui n'avions jamais '' tourné casaque "

on ne s'est pas sentis '' en odeur de sainteté '' dans notre pays en faillite

il a fallu '' prendre une mesure draconienne '', le quitter au plus vite.

Au dessus de nos têtes se profilait '' l'épée de Damoclès ''

et sans faire '' des salamalecs '' ni " des pataquès ''

on s'est précipités sur les quais du port d'Alger '' en rang '' d'oignon ''

pour prendre le bateau en catastrophe et ça se '' bousculait au portillon ''.

On devenait comme " des dindons de la farce ''et complètement abandonnés,

sur qu'on était pas '' sortis de l'auberge "alors que '' l'heure H était arrivée ".

Arrivés en France ça était '' la croix et la bannière '' et encore pire

car pour '' avoir droit au chapitre '' on a eu '' maille à partir ''

avec ceux qui voulaient nous '' mettre à l'index '' à jamais

et nous " jeter aux oubliettes " en nous faisant '' une cote mal taillée '' .

" Solide comme le Pont Neuf " grâce à notre '' travail de romain ''

on leur a alors chanté à tue tête '' c'est nous les Africains ''.

 

Robert Voirin